Poutine historien : comment le pouvoir russe impose un passé officiel | Nicolas Werth

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« L’État protège la vérité historique » : telle est la teneur d'un amendement à la Constitution de la Fédération de Russie, introduit il y a quelques années, en 2020. Cette constitutionnalisation du rôle du pouvoir dans la définition de ce qu'il faut penser du passé est caractéristique du contrôle de plus en plus étroit imposé aux discours sur l'histoire par le régime de Vladimir Poutine. Comme tous les régimes autoritaires, qui sont d'ailleurs aussi en général nationalistes, celui qui a progressivement été mise en place par V. Poutine depuis 1999 est très soucieux d’imposer sa lecture du passé, d'en écrire une version univoque et obligatoire, qui justifie son existence et qui délégitime les oppositions.
C'est d'autant plus nécessaire lorsqu'est lancée une guerre visant à la conquête ou prétendue reconquête d’un territoire, comme c’est le cas avec l’attaque de l’Ukraine depuis un peu plus de 2 ans. La vérité est évidemment toujours la première victime de ce genre d’appropriation de l’histoire par les États... et le cas russe ne fait pas exception. 
L’historien Nicolas Werth, spécialiste de la Russie contemporaine, est reçu par Julien Théry dans ce nouvel épisode d'OSAP, "On s'autorise à penser". N. Werth est notamment l'auteur d’un récent petit livre intitulé “Poutine historien” dans la collection des Tracts de Gallimard et d'un article, paru en mars 2024 dans le magazine "L'Histoire", sur "Poutine professeur d'histoire". Il nous explique comment le régime actuel réécrit le passé de la Russie en valorisant la période stalinienne et surtout brejnévienne de l'URSS. Comme Staline lorsqu'il fut mis en difficulté par l'attaque d'Hitler, Poutine met en avant la Russie éternelle et son histoire glorieuse face aux attaques et à la décadence de l'Occident. 
Depuis la rentrée 2023, de nouveaux manuels scolaires ont été imposés dans les classes de première et de terminale, qui donnent la version officielle de la guerre d'Ukraine, présentée non comme telle (parler de "guerre" est puni par la loi) mais comme une "opération spéciale" pour faire pièce à a menace nazie contre les populations russophones du pays. Ces manuels recommandent aussi aux jeunes russes de se méfier des informations diffusées sur internet par un "Occident collectif" corrompu et hostile à la Russie.

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