Colonisation, désastre écologique... : face à la religion de la modernité | Mohamed Amer Méziane, Julien Théry

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Mohamed Amer Meziane, agrégé et docteur en philosophie, enseignant à la Brown University de Rhodes Island aux Etats-Unis, est l'invité de l'historien Julien Théry pour ses deux livres récents, "Des Empires sous la terre. Histoire écologique et raciale de la sécularisation" (éd. La Découverte), et "Au bord des mondes. Vers une anthropologie métaphysique" (éd. Vues de l'Esprit).
On appelle généralement "sécularisation" le phénomène qui aurait vu les sociétés occidentales sortir du règne du religieux et entrer dans celle de la liberté, de l'histoire éclairée. Dès lors les humains, guidés par la Raison, auraient construit un monde libéré des croyances et des superstitions. C'est une tout autre histoire que raconte le premier livre de M. Amer Meziane, dans laquelle la proclamation d'un monde sans Dieu est le fruit d'une " impérialité " hantant l'Europe et ses colonies. Le monde monde impérial européen s'annonce, dès la fin du XVIIIe siècle, comme le seul ayant dépassé les religions et ainsi capable de les réconcilier. Ceci au prix de la racialisation de l'islam et de sa réduction à un universalisme concurrent, insécularisable et irrémédiablement "fanatique", ce qui ouvre la voie à l'expansion européenne vers l'Afrique et l'Asie. En l'absence d'un Royaume de l'au-delà, la Terre devient le seul monde "sacré", et l'exploitation de ses sols et sous-sols la source unique de la légitimité de l'Empire. Aiguisée par les rivalités entre la Grande-Bretagne, France et Allemagne, la ruée sur les biens terrestres s'est peu à peu muée en destruction de l'écosystème global. En définitive c'est la critique de la religion, donc du Ciel, qui a bouleversé la Terre. 
Dans son deuxième livre, M. Amer Meziane propose de rompre avec toute une série de présupposés occidentaux qui encombrent l’anthropologie, à commencer par l’idée que les « indigènes » demeureraient inconscients des structures qui régissent leur vie collective. Une mode éditoriale et intellectuelle pourrait laisser penser qu'il ne suffit d’attribuer une âme aux plantes et aux animaux pour soigner les ravages de l’extractivisme. Mais pour assumer la part métaphysique de la pensée et du réel, il faut engager une « décolonisation des savoirs » impliquant une double critique féconde, aussi bien des limites de la modernité que des traditionalismes qui s’exercent au nom de Dieu. Et s’il fallait à nouveau visiter le ciel pour réhabiliter la terre ? L'essai de M. Amer Meziane bouleverse les lieux communs de la pensée écologique et des sciences sociales.

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