En Ukraine, l'agriculture très sévèrement touchée depuis le début de la guerre

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Cultures détruites, machines endommagées, bétail décimé… L'agriculture ukrainienne est très sévèrement touchée. Un rapport de la Banque mondiale et de l'Ecole d'économie de Kiev chiffre les dommages et les pertes à 80,1 milliards de dollars. Sans parler de la reconstruction du secteur sur le long terme. Alors que la campagne céréalière se termine en Ukraine, le pays tente tant bien que mal de pallier les problèmes dont pâtit son secteur agricole. Or, la situation est de plus en plus préoccupante. Tout cela engendre des baisses de revenus pour les agriculteurs. C'est ce que dit la Banque mondiale et l'École d'économie de Kiev dans un rapport très détaillé.Les cultures détruites, le bétail déciméPlus de deux ans après le début du conflit, les pertes et les dommages subis par le secteur agricole en Ukraine s'élèvent à 80,1 milliards de dollars. Une large partie de ce montant - 69,8 milliards de dollars - est dû aux chutes de revenus causées par les pertes de production, à la baisse des prix des matières agricoles et à la hausse des coûts. Ces pertes ont doublé depuis l'évaluation précédente en 2023. Ajouter à cela des dizaines de milliers d'hectares de cultures qui se situent désormais sur les territoires sous occupation russe. Sans compter les dommages causés aux cheptels qui provoquent déjà une baisse de la production de viande et de lait.Les machines agricoles endommagées ou voléesLa facture s'alourdit encore avec les destructions au sol. Le coût des biens détruits est estimé à 10,3 milliards de dollars. La catégorie la plus importante est celle des machines agricoles. Tracteurs, moissonneuses-batteuses, semoirs détruits, endommagés ou volés. Tout comme les infrastructures de stockage de grains ou les équipements de fermes d'élevage ou de fermes laitières situées dans les zones bombardées qui ont subi le même sort. Les régions agricoles les plus touchées sont Zaporijia dans le sud-est, Kherson dans le sud ou encore Luhansk dans l'est du pays.Un désastre écologiqueAjouter à cela les dégâts dans la pêche et l'aquaculture. Ici, la facture a triplé depuis l'an dernier à cause notamment de l'explosion du barrage de Kakhovka en juin 2023. La destruction de ce grand barrage construit sur le fleuve Dniepr a été un désastre écologique, selon un rapport d'une ONG ukrainienne Truth Hounds. L'immense réservoir d'eau vidé en quelques jours constituait une importante source d'approvisionnement en eau pour les industries et pour l'agriculture. En plus de la perte pour le secteur de la pêche, ce sont aussi les champs qui ont été privés d'irrigation.La reconstruction sur le long termeOr, les besoins pour reconstruire sont immenses. Selon la Banque mondiale et l'École d'économie de Kiev, 56,1 milliards de dollars seront nécessaires sur les dix prochaines années pour rebâtir l'agriculture ukrainienne. Ce montant comprend le remplacement des biens détruits et le soutien pour redresser la production sur le long terme.Le 25 juin, l'Ukraine a officiellement commencé les négociations pour intégrer l'Union européenne. L'avenir de son secteur agricole, qui modifiera les équilibres communautaires, sera au cœur des négociations. En cas d'adhésion, Kiev pourrait recevoir entre 10 et 12 milliards d'euros d'aides de la PAC (Politique agricole commune) chaque année, ce qui en ferait le premier bénéficiaire devant la France.  

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